Intelligence émotionnelle

Ateliers sur l’intelligence émotionnelle en primaire
 

Développer son intelligence émotionnelle est essentiel pour la vie future de chacun de nos enfants.

Les ateliers que j’ai menés dans toutes les classes se déroulaient en trois étapes :

  1. Développer son intelligence émotionnelle, c’est apprendre avant tout à nommer ses émotions. Mis à part : « ça va, je vais bien, je suis triste, en colère et j’ai peur », nous sommes souvent très pauvres dans l’expression de notre ressenti. Le premier temps de l’atelier a pour objectif d’enrichir notre vocabulaire émotionnel afin de développer son auto-empathie.  Plus l’élève a des « mots « pour nommer son mal être, moins il développera de « maux » ou de comportements agressifs.
     
  2. Ce qui nous amène au deuxième temps de l’atelier sur l’émotion « colère ». Le message à intégrer est le suivant : « j’ai le droit d’être en colère ou frustré, agacé, énervé, mais je n’ai pas le droit d’être violent ». La violence ne résout rien, elle est juste le témoin de notre incapacité à gérer nos émotions. J’ai donc constitué avec les élèves la « roue de l’apaisement » ; il s’agit de trouver un maximum d’idées pour désamorcer la phase décharge de la colère, CAD les 90 premières secondes qui nous poussent pour certains à avoir des comportements violents (violences physiques et verbales). Les élèves ont expérimenté en classe les bienfaits de la respiration, de la visualisation positive, de moyens de se défouler sans violence, etc…

    Chacun de nous est responsable de contrôler sa décharge émotionnelle pour désamorcer nos réflexes violents. N’oubliez pas qu’en tant qu’adultes, notre rôle c’est de montrer l’exemple !
     
  3. Durant le dernier temps, les élèves ont appris à formuler un message clair qui se déroule en 4 étapes : je me calme, je décris ce que je n’apprécie pas, je dis mon ressenti et je fais une demande. Par exemple, « je vais te faire un message clair : Quand tu prends mon stylo sans me demander, cela m’énerve ; peux-tu me le rendre ou me demander avant ? ». Le message clair permet aux enfants réservés d’oser dire STOP, d’oser se défendre et aux enfants impulsifs d’exprimer leur colère autrement qu’avec violence. C’est l’apprentissage de la non-violence, dont le monde aurait tant besoin !
     

Durant ces ateliers, j’ai pris les élèves en demi-classe ce qui m’a permis d’être à l’écoute de leurs ressentis.

Ghislaine PAUL
Formatrice et conférencière en communication, relation humaine et gestion des conflits